C'est vrai que dans ce genre de travail, il faut des personnes autonomes, qui peuvent être efficaces sans avoir un plan d'action précis ni de consignes régulières, organisées et motivées, qui ne comptent pas leur temps de travail à la minute près, et c'est un problème car peu de personnes semblent avoir ses qualités/compétences réunies
Dans les assoces relativement structurées et requérant des emplois relativement qualifiés, ça existe, parce que tu es en quelques sortes "formés" pour la relation dirigeants/salariés.
Le truc, c'est qu'aujourd'hui, les formations pour travailler en milieu associatif existent. Les formations pour former les bénévoles eux même (notamment, à devenir employeur), se développent également, mais la difficulté est de faire prendre conscience aux bénévoles qu'ils en ont besoin pour la plupart, ce qui est pas du gâteau (c'est l'état d'esprit: je suis élu par mon AG, donc c'est qu'elle m'estime compétent). Il y a des lacunes incroyables des dirigeants bénévoles dans beaucoup de domaine. Pas plus tard qu'hier, je discutais avec un
président d'assoce qui était convaincu que toutes les assoces qu'il connaissait était "hors la loi: une association a pas le droit de faire de bénéfice de toute façon". Une idée reçue qui a la vie dure, puisque pour être exacte, c'est la répartition des bénéfices entre membre qui est interdite ^^ Mais une méconnaissance telle de son propre secteur est vraiment déconcertant. Moi même perso, qui ait les 2 casquettes à présent (président d'une asso sportive, et travaillant dans une autre, beaucoup plus importante, sportive également), j'avoue que je m'attendais pas vraiment à une telle liberté (et presque un tel amateurisme des dirigeants à ce niveau là), ce qui est assez déconcertant, mais j'ai été relativement formé pour, donc c'est pas vraiment un problème au final.
Le problème, à mon avis, c'est d'une part le piston exagéré (contrairement au piston "raisonnable", c'est à dire lorsque qu'on recommande une personne ayant quand même des qualifications en lien avec le poste), qui entraine un décalage entre ce que le métier exige et les qualités de la personne recrutée
Oui, c'est aussi un problème, mais qui existe plus dans les asso plus "personnelle" je dirais, effectivement.
et d'autre part le fait que beaucoup de recrues des associations sont recrutées par empathie (non pas pour ce qu'ils savent faire mais parce qu'ils sont dans une relative misère et doivent avoir un boulot pour s'en sortir), les dirigeants d'association faisant plus jouer leur corde sensible que dans d'autres secteurs. Donc le recrutement dans les associations me semble aussi utile et appelé à se développer à l'avenir, mais quand même assez casse gueule, si la mentalité de la plupart des recruteurs ne change pas, et particulièrement dans certains secteurs, comme celui-ci.
Je suis aussi d'accord. Mais d'un autre coté, c'est cet corde sensible qui fait la spécificité, l'essence, d'une partie du secteur associatif, avec des paris qui marchent parfois. N'en valent ils pas le coup? Je pense que les contrats d'avenir, en ce sens, sont une excellente chose pour les associations de plus petite taille. Je reste convaincu que c'est le trop grand amateurisme des bénévoles dirigeants qui est la faille (sans en faire des pros, une formation minimum en GRH serait parfois suffisante).